Patrizia Ames

Marceline Desbordes-Valmore était fille d’un doreur. À la Révolution, la famille de Marceline s’expatrie en Guadeloupe, où la mère de Marceline sera emportée par la fièvre jaune. Comédienne et cantatrice, elle se produit à Douai, à Rouen, à l’Opéra Comique, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle incarne Rosine dans le Barbier de Séville de Beaumarchais.

Elle publie en 1819 son premier recueil de poèmes, Élégies et Romances, en 1824 des Élégies nouvelles, en 1833 les Pleurs, en 1839 Pauvres fleurs, toutes des poésies remarquables par une émotion vraie ainsi que par un heureux tour d’expression, et qui lui valent une pension de 1500 fr. et plusieurs couronnes académiques. Elle a aussi donné quelques romans et composé des Contes pour les enfants. Malgré une éducation limitée, elle est connue pour une spontanéité compulsive dans ses vers, assemblages délicats de sons musicaux rythmés.

Sa vie sera ponctuée de deuils et d’infortunes diverses : elle perd trois de ses quatre enfants. Julien Clerc a mis en musique son poème Les séparés et l’a enregistré sur son album Julien (1996). Guillaume Jouan en a fait de même pour la Sincère, interprété par Karin Clercq (Après l’Amour - 2005).

C’est en 1993 que l’Association Marceline a été créée à Douai dans le but de réhabiliter et de diffuser l’oeuvre de Marceline Desbordes-Valmore. Son Président, Marc Bertrand, est considéré à ce jour comme l’un des plus grands spécialistes de cette poétesse à la modernité étonnante. L’Association Marceline travaille depuis mai 2006 à la mise en ligne du premier site Internet entièrement dédié à Marceline Desbordes-Valmore et à ses disciples encore nombreux aujourd’hui.